Washington, D.C. – Le département d'État américain lancera le 20 août un programme pilote de 12 mois exigeant de certains demandeurs de visa le dépôt d'une caution pouvant atteindre 15 000 $. Cette mesure cible explicitement les ressortissants de pays proposant la citoyenneté par investissement (CBI) sans exigence de résidence.
Focus politique sur les ressortissants CBI
La règle temporaire finale publiée au registre fédéral indique que les citoyens ayant obtenu leur nationalité via des programmes CBI "peuvent présenter un historique personnel ou des liens insuffisants avec leur pays de nationalité pour des contrôles de filtrage adéquats". Bien qu'aucun pays CBI spécifique ne soit encore listé, le cadre politique permet leur inclusion sur la base de "déficiences de filtrage".
Mise en œuvre initiale
- Seuls les ressortissants du Malawi et de Zambie sont initialement concernés (taux de séjour irrégulier >10%)
- Le programme permet une extension à d'autres pays avec un préavis de 15 jours
- Fait suite au mémorandum du département d'État de juin 2025 listant plusieurs nations caribéennes CBI pour des interdictions de voyage potentielles
Exigences clés
- Caution fixée à 5 000 $, 10 000 $ ou 15 000 $ par demandeur (10 000 $ standard)
- Séjour maximal de 30 jours contre 6 mois pour les visas standards
- Entrées/sorties limitées aux aéroports désignés :
- Boston Logan
- New York (JFK)
- Washington Dulles
- Confiscation intégrale de la caution pour séjours irréguliers
- Remboursement automatique pour les voyageurs conformes
Contexte de sécurité nationale
Le programme met en œuvre l'ordre exécutif 14161, mandatant des révisions visa pour protéger les intérêts américains. Les officiels citent des craintes que les ressortissants CBI puissent "changer de nom pour dissimuler des liens criminels" tout en manquant de liens vérifiables avec leur pays de nationalité. Le montant de la caution reflète le coût moyen d'expulsion (17 121 $).
Implications diplomatiques
Le département d'État décrit les cautions comme un "outil diplomatique" pour inciter les gouvernements étrangers à réduire les séjours irréguliers. Cela fait suite aux récentes annulations de visas d'étudiants internationaux et aux restrictions de voyage imposées à 19 pays dans le cadre de l'agenda migratoire de l'administration.
Prochaines étapes
Le département du Trésor évaluera la faisabilité d'une mise en œuvre permanente après une phase pilote concernant environ 2 000 demandeurs. Des dirigeants caribéens ont précédemment protesté contre des mesures similaires, le ministre des Affaires étrangères d'Antigua déclarant : "Nous ne serons pas intimidés ; notre politique étrangère est fondée sur des principes".
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